D'après « Le journal d’une femme de chambre »
d’Octave Mirbeau
Interprétation : Marie Strehaiano
Monologue, durée du spectacle : 1h10 sans entracte
Célestine n’a pas la langue dans sa poche ! Elle met à nu ceux qui l’entourent et fait tomber, un à un, les masques de toute une société. En ce début de XXème siècle, cette femme de chambre peu ordinaire, libérée de toute servilité, défait le lit de ses maîtres et de ses pairs. Elle met tout sans dessus dessous, laissant le spectateur au tapis.
« La bourgeoisie vue par le petit trou de la serrure et l’œil de ses domestiques, qui ne valent pas mieux qu’elle. Si les maîtres sont des pantins, Célestine, la femme de chambre est une catin, d’ailleurs assez gentille, et Joseph, le jardinier cocher, une fripouille antisémite »
Avec pour tout décor une chaise, Célestine fait revivre un à un les personnages de son parcours de vie. Ils sont à la fois tendres, cruels, sarcastiques, drôles et Marie leur offre toute sa générosité.
Notes :
Un journal, une vie, une comédienne qui incarne tous les personnages et révèle une époque mais pas que. Il s’agit aussi d’une femme, de son parcours et de ses interrogations sociales et intimes. Sobriété du décor et du costume : toutes les époques sont concernées. Axé sur cette phrase de Célestine : « J’avertis charitablement les personnes qui me liront que mon intention, en écrivant ce journal, est de n’employer aucune réticence, pas plus vis-à-vis de moi-même que vis-à-vis des autres. J’entends y mettre au contraire toute la franchise qui est en moi et, quand il le faudra, toute la brutalité qui est dans la vie. ».
Une chaise, pour tout décor, support de tous les intérieurs traversé par le personnage. Une adresse directe au public, révélant le caractère de l’intimité de l’écriture du « journal ».
Ce spectacle a été créé à Albi en 2000 sous l’œil attentif d’un directeur d’acteur, Stéphane Pinchon. Il a été joué une vingtaine de fois à Toulouse et dans le Tarn.
Puis il a été repris en 2011 dans la Sarthe.
Rencontre avec la société Octave Mirbeau d’Angers en 2012 qui soutien le spectacle par des échanges en amont ou en aval du spécialiste Pierre MICHEL.